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    James Brown

     

    Say it loud, I'm black and proud de James Brown, par Claire Prianom et Frido Duchemann

     

    C’est à Barnwell (Caroline du sud) que James Joseph Brown naît le 3 mai 1933 ; mais c’est à Augusta (Géorgie) qu’il grandit dans un quartier misérable. L’enfant, livré à lui-même par des parents ne pouvant assurer son éducation, est confié à une tante tenancière d’une maison close. Le petit James Brown s’occupe alors de rabattre les clients pour les dames de compagnie et découvre l’univers de la rue ; il enchaîne les petits boulots de laveur de voiture et cireur de chaussures, ou danse pour quelques dollars de plus et se présente à des concours locaux. A l’école qui ne le tente guère, il préfère chanter dans une chorale gospel et écouter les airs de boogie woogie à la mode, principalement Louis Jordan.

    Cet artiste touche à tout quitta un jour les rings de la boxe pour un autre combat tout aussi âpre, celui de la scène et du spectacle. Imaginatif et toujours combatif, James Brown sera un ardent défenseur de la cause des Noirs. Sa carrière le conduira à devenir l'une des références marquantes de la musique noire américaine des années 60/70.

    Il est musicien, chanteur, compositeur, et est incontestablement l'un des initiateurs de la musique funk ( style musical des années 1970 ). Il était fréquemment surnommé The Godfather of Soul ( le parrain de la musique Soul ). Tout au long d'une carrière qui a couvert six décennies, Brown était l'une des figures les plus influentes de la musique populaire du XXe siècle et était réputé pour ses performances scéniques. Il était l'un des plus grands artistes noirs au monde.

    Brown commença sa carrière comme chanteur de gospel en Géorgie avant d'intégrer et de devenir la figure de proue d'un groupe de R&B vocal « The Famous Flames » (les flammes célèbres).

    Par la suite, il modifie son approche musicale, passant d'un mix musical fondé sur le blues et le gospel, vers une approche africanisée qui jette les bases et ouvre la voie au développement de l'ensemble du courant funk ( style musical des années 1970 ).

    Le 25 décembre 2006, la communauté Noire est en deuil, elle vient de perdre un artiste de premier plan, James Brown.

     

    Say It Loud

     

     

     http://www.wat.tv/video/say-it-loud-m-black-and-m-proud-784j3_74oz5_.html

    Le 7 août 1968, James Brown a exprimé son refus du racisme avec le titre Say it loud I’m black and I’m proud (Dites-le haut et fort: je suis noir et je suis fier!). James Brown surnommé « Le Soul Brother Number One » revendique brutalement sa négritude, s’inscrivant dans un mouvement de black pride (Fierté noire) qui incite les Afro-américains, et surtout ceux de la jeune génération, à assumer fièrement leur identité, leurs racines culturelles et leur couleur de peau.

    Paroles de la chanson :

     

     

    James Brown - Say It Loud (I'm Black And I'm Proud)


    Uh! With your bad self!

    Say it loud: I'm black and I'm proud!
    Say it loud: I'm black and I'm proud!

    Some people say we've got a lot of malice
    Some say it's a lot of nerve
    But I say we won't quit moving until we get what we deserve
    We have been bucked and we have been scorned
    We have been treated bad, talked about as just bones
    But just as it takes two eyes to make a pair, ha
    Brother we can't quit until we get our share

     

    Say it loud: I'm black and I'm proud!
    Say it loud: I'm black and I'm proud!
    One more time!
    Say it loud: I'm black and I'm proud!

    I worked on jobs with my feet and my hand
    But all the work I did was for the other man
    Now we demand a chance to do things for ourselves
    We're tired of beatin' our head against the wall
    And workin' for someone else

     

    Say it loud: I'm black and I'm proud
    Say it loud: I'm black and I'm proud
    Say it loud: I'm black and I'm proud
    Say it loud: I'm black and I'm proud

    We're people, we're just like the birds and the bees
    We'd rather die on our feet
    Than be livin' on our knees

    Say it loud: I'm black and I'm proud
    Say it loud: I'm black and I'm proud
    Say it loud: I'm black and I'm proud
    Say it loud: I'm black and I'm proud


     

    James Brown -Dites-le Fort (je suis Noir Et je suis Fier)

    Euh! Avec ton mauvais côté!

    Dites-le haut et fort: je suis noir et je suis fier!
    Dites-le haut et fort: je suis noir et je suis fier!

    Certains disent que nous avons beaucoup de malice
    Certains disent que c'est un sacré culot
    Mais je dis que nous ne cesserons pas de bouger tant que nous n'obtiendrons pas ce que nous méritons
    Nous avons été battus et nous avons été méprisés
    Nous avons été maltraités, considérés comme des sacs d'os
    Mais, de même qu'il faut deux yeux pour faire une paire, ha
    Frère nous ne pouvons pas arrêter jusqu'à ce que nous obtenions notre part

    Dites-le haut et fort: je suis noir et je suis fier!
    Dites-le haut et fort: je suis noir et je suis fier!
    Une fois de plus!
    Dites-le haut et fort: je suis noir et je suis fier!

    J'ai fait des boulots avec mes pieds et mes mains
    Mais tout le travail que j'ai fait était pour l'autre homme
    Maintenant, nous exigeons une chance de faire des choses pour nous-mêmes
    Nous sommes fatigués de battre notre tête contre le mur
    Et de travailler pour quelqu'un d'autre

    Dites-le haut et fort: je suis noir et je suis fier
    Dites-le haut et fort: je suis noir et je suis fier
    Dites-le haut et fort: je suis noir et je suis fier
    Dites-le haut et fort: je suis noir et je suis fier

    Nous sommes des gens, nous sommes comme les oiseaux et les abeilles
    Nous préférons mourir debout
    Que de vivre à genoux

    Dites-le haut et fort: je suis noir et je suis fier
    Dites-le haut et fort: je suis noir et je suis fier
    Dites-le haut et fort: je suis noir et je suis fier
    Dites-le haut et fort: je suis noir et je suis fier

     

    Dans cette chanson, James Brown évoque tout d'abord le passé, les violences et les humiliations subies par les noirs américains. Il est temps d'entamer la lutte pour l'égalité des droits : pour cela, il faut bouger, et ne pas s'arrêter tant que l'égalité ne sera pas atteinte.

    Dans le deuxième couplet, il parle des jobs qu'il a effectués dans sa jeunesse et remarque qu'il a toujours travaillé pour « the other man », celui qui est au pouvoir et qui n'a pas sa couleur de peau : l'homme blanc ! Il est temps que cette réalité-là change, et que l'homme noir travaille enfin pour lui-même.

    Dans le dernier couplet, il entre en résistance : il est préférable de mourir debout que de vivre à genoux.

     

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  • "The Problem We All Live With" de Norman Rockwell, par Myléna Fribourg

    The Problem We All Live With, Norman Rockwell (1964)

     

     

    Ce tableau, aujourd'hui conservé au Norman Rockwell Museum à Stockbridge dans le Massachusetts, a été réalisé par Norman Rockwell en 1964. À cette époque, l'artiste est déjà âgé de soixante-dix ans, et a derrière lui une longue expérience d'illustrateur. Sa carrière débute en 1916 ; il travaille alors pour le Saturday Evening Post, et ne sait pas encore que sa collaboration avec ce journal va durer plus de quarante-quatre ans. Il réalisera au cours de ces quatre décennies les couvertures les plus célèbres du journal. Mais son activité ne se limite pas au domaine de la presse écrite, il est également connu pour ses illustrations des romans de Mark Twain, ainsi que pour ses portraits d'hommes d'état.

     

    Ci-dessous, des portraits de Nasser puis de Kennedy.

     

     

    Nasser

     

    "The Problem We All Live With" de Norman Rockwell, par Myléna Fribourg

     

    Sur le plan de la technique, Norman Rockwell réalise ses dessins au fusain avant de les reproduire sur des toiles. Il utilise de la peinture à l'huile et passe du vernis sur chaque couche. Lorsqu'il commence à travailler à partir de photographies, sa peinture évolue vers l'hyperréalisme, mouvement dont il est l'un des précurseurs.

    S'il quitte le Sturday Evening Post en 1960, c'est avant tout pour gagner en liberté. Il est lassé de la ligne éditoriale un peu frileuse des dirigeants du journal. Ce regain de liberté va lui permettre de réaliser cette œuvre polémique dont nous allons parler, et qui est restée comme un des symboles de la lutte contre la ségrégation aux États-Unis.

     

    "The problem we all live with"

     

    "The Problem We All Live With" de Norman Rockwell, par Myléna Fribourg

     

    Par ce titre particulièrement évocateur (le problème avec lequel nous vivons tous), Norman Rockwell ne se contente pas de représenter un moment historique. Il en appelle aux consciences. L’œuvre représente l'entrée d'une jeune fille de six ans, Ruby Bridges, dans une école de la Nouvelle Orléans jusqu'alors réservée aux blancs. Le pays est encore au début d'un long processus censé conduire à l'abrogation définitive des mesures ségrégationnistes.

    Si la jeune Ruby est ainsi entourée par quatre marshals fédéraux, c'est parce qu'elle n'est pas la bienvenue dans cette école dont les portes lui étaient auparavant fermées. Il existe, dans la population blanche, de nombreux individus qui estiment que ce changement n'est pas un progrès, et qui ne veulent pas que leurs enfants étudient au contact d'afro-américains. Leur hostilité est représentée sur le tableau par cette tomate pourrie, écrasée sur le mur que longe la petite fille, et sur lequel apparaît également une inscription raciste,« Nigger », ainsi que les initiales du Ku Klux Klan, une association raciste, convaincus de la suprématie des blancs, et responsable de plusieurs assassinats dans le sud du pays.

    Quand on observe le tableau, deux questions nous viennent immédiatement à l'esprit. Pourquoi Norman Rockwell a-t-il choisi un plan qui prive les quatre marshals de leurs têtes ? Et pourquoi a-t-il choisi de leur prêter une démarche aussi mécanique ? On peut légitimement penser que Rockwell a simplement voulu mettre Ruby Bridges en valeur, en ne représentant aucun visage susceptible d'attirer notre regard ailleurs que sur celui de la petite fille. Mais on peut également penser qu'il les considère comme les simples rouages d'un système auquel ils obéissent machinalement. Elle, imperturbable, avance, le sourire aux lèvres et les yeux fixés sur son objectif, sans accorder la moindre attention à ces adultes vindicatifs, dont les esprits sont demeurés enlisés dans les préjugés raciaux. Aucun manifestant n'apparaît d'ailleurs sur la toile. Il ne reste de ces militants hostiles qu'une tomate pourrie jonchant le sol.

    On repense alors au titre du tableau, et on se dit que Norman Rockwell a simplement voulu rappeler à ses concitoyens que la stupidité, dont la petite fille est victime, n'est pas un problème qui concerne uniquement la population noire : tous les américains, même les blancs, en sont les victimes.

     

    D'autres tableaux de Rockwell évoquent la ségrégation. Voici une petite sélection :

     

    New Kids in the Neighborhood, 1967

     

    "The Problem We All Live With" de Norman Rockwell, par Myléna Fribourg

     

    Boy in a Dining Car, 1947

    "The Problem We All Live With" de Norman Rockwell, par Myléna Fribourg

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    Ernest-Pignon-Ernest, engagé contre l'apartheid, par Priscillia Grondin

     

    Ernest pignon naît à Nice en 1942. Il y mène des études d'architecture qui vont le conduire à travailler quelques années dans ce domaine. Mais il est également très intéressé par l'art et expose très jeune. Il réalise de nombreuses interventions urbaines qui lui donnent sa notoriété. En 1974, Ernest pignon réagit au jumelage de Nice avec le cap. Le maire de l'époque, un certain Jacques Médecin, est un homme de droite favorable au régime de l'apartheid. Il propose ce jumelage à la ville du Cap, capitale de la ségrégation, pour célébrer sa nomination à la tête de l'association parlementaire "France-Afrique du sud". Le jour où Jacques Médecin accueille le maire du Cap, Ernest Pignon et son camarade Arman recouvrent les murs de la ville de milliers de portraits sérigraphiés, montrant une famille noire enfermée derrière un grillage. Cette oeuvre engagée marque le commencement d'un lien très fort entre l'artiste et ce pays meurtri par le système de l'apartheid. 

     

    Ernest-Pignon-Ernest, engagé contre l'apartheid, par Priscillia Grondin

     

    Ernest Pignon Ernest a aussi été membre du parti communiste français et parmi les fondateur en 1977 du syndicat national des artistes plasticiens CGT. En 1984, fasciné par les premiers gestes de l'homme préhistorique, il réalise "les aborigènes". En 1988, il participe naturellement à la campagne artistique du monde contre l'apartheid . En 2001, il part à Johannesburg avec l'intention d'y mener un projet, mais change de thème en découvrant sur place la gravité de la pandémie du SIDA.

     

    Ernest pignon décrit lui-même son œuvre comme une manière de saisir l'essence d'un lieu. Il puise dans l'histoire du lieu, dans les souvenirs mais aussi dans la lumière de l'espace. Puis, il vient y inscrire une image sérigraphiée, élaborée dans son atelier. Cette image est en général un dessin grandeur nature. Ernest pose lui-même ses œuvres dans la nuit.

     

     

    SOWETO en 2002 Afrique du sud

     

    Ernest-Pignon-Ernest, engagé contre l'apartheid, par Priscillia Grondin

     

    Pignon Ernest a élaboré une image faisant un parallèle entre la lutte contre le SIDA et celle contre l'apartheid, en se référant à la photographie de Sam Nizma représentant un homme portant le corps d'Hector Pieterson, un écolier tué pendant les émeutes de Soweto. Sérigraphiée sur place à plusieurs centaines d'exemplaires, il l'a collée, accompagné des habitants, sur les murs des quartiers particulièrement touchés de Warwick à Durban et de Kliptour à Soweto.

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    Marion Post Wolcott, photographe de la ségrégation, par Camila Nooagat.

     

    Marion Post Wolcott est née au New-Jersey le 7juin 1910 et morte le 24 novembre 1990. C'est une photographe sociale américaine. Avant d'être photographe, elle était professeur dans de petites villes du Massachusetts. Lors d'un séjour à Vienne, elle montra ses photographies au photographe Trude Fleischman, qui l'encouragea dans cette voie. Elle et sa sœur, témoins d'exactions nazies, terrorisées par cela, décidèrent de rentrer aux Etats-unis. Elle milita dans des mouvements anti-fascistes, et persévéra dans la photographie, soutenue par Ralph Steiner et Paul Strand. Ralph Steiner l'aida a sortir des chroniques féminines dans de nombreux journaux. Quant à Steiner, il présenta ses photographies à Roy Stryker, et Marion fut immédiatement embauchée a la farm security administration.

     

    Marion Post Wolcott, photographe de la ségrégation, par Camila Nooagat.

     

    Cette photographie a été prise par Marion Post Wolcott en 1939 à Memphis pendant la ségrégation aux États-Unis. C'est un plan d'ensemble, c'est a dire que le sujet et l'environnement sont aussi importants l'un que l'autre. En photographie lorsqu'une photo est un rectangle à la verticale, cela sert à dramatiser une composition, comme on peut le voir ici. Cette rue s'appelle Beale street. Dans cette rue, il y a des fripiers et des prêteurs sur gages. Il y a quelques passants noirs devant un fripier.

     Sur la première enseigne, il est écrit : "Hotel Clark, The Best Service for COLORED ONLY"(Hotel Clark, le meilleur service réservé aux gens de couleurs). Il s'agit d'un hôtel réservé aux personnes de couleur. Derrière, on voit une autre enseigne où il est écrit Angel’s Loans . Il s'agit d'un fripier qui vend des habits d'occasion destinés aux gens qui n'ont pas les moyens. Mais ce magasin prête aussi de l'argent contre des objets de valeur : si la personne ne leur rend pas l'argent, ils gardent l'objet de valeur.

    Cette photo dénonce la ségrégation raciale aux Etats-unis, car ces deux boutiques sont réservées aux noirs, mais aussi la conséquence directe que ce système a sur la pauvreté du peuple noir. La ségrégation n'agit pas seulement sur l'accès à l'éducation ou à la culture, mais aussi à l'activité économique : les noirs sont presque condamnés à la misère.

    Marion Post Wolcott a aussi pris plein d'autres photos montrant la ségrégation raciale aux Etats-unis, comme :

     

    Marion Post Wolcott, photographe de la ségrégation, par Camila Nooagat.

     

    Marion Post Wolcott, photographe de la ségrégation, par Camila Nooagat.

     

     

     

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  • George Pemba

      

    George Pemba, peintre sud-africain, par Priscillia Grondin

     

    George Pemba est d'un peintre sud-africain né en 1912 à Hillkraal. Il a été encouragé par son père dans la peinture depuis son plus jeune âge . Il commence à peindre des fresques murales dans la maison familiale et des portraits des employeurs de son père grâce aux photos.

    En 1931 George Pemba a sa première formation artistique avec Ethel Smythe qui enseigne à l'université de Collège de Fort Hare. Il lui apprend les lois de la peinture à l'aquarelle comme le mélange des couleurs. Inspiré par Rembrandt et Velasquez qu’il découvre dans des livres d'art, il s’efforcera d’obtenir une formation universitaire qu’il peinera à obtenir.

    En 1937 Il étudie clandestinement pendant 4 mois avec le directeur de l'université Rhodes grâce à la complicité d’Austin Moore.

    En 1942, il visite le Cap. Il y rencontre Gerald Sekoto, qui lui conseille de peindre à l'huile, et John Mohlet, qui lui conseille de peintre à plein temps.

    En 1944, Il obtient une subvention supplémentaire de la welfare trust bantou. Il en profite pour voyager à Johannesburg, Durban, Basutoland et Untata, et faire des croquis des peuples noirs dans leurs cultures traditionnelles.

    En 1948 il expose en solo avec succès à port Elizabeth. Il décide de lancer sa propre entreprise et d'ouvrir son magasin pour aider sa famille en difficulté financière depuis la mort de son père en 1928.

     

     

     

    George Pemba, peintre sud-africain, par Priscillia Grondin

     

    Pendant un moment George Pemba ne se manifeste pas, jusqu'à en 1976 où il reçoit une maîtrise honorifique des arts de l'université à Fort Hare. Il peint des personnes noires, vêtues de façon traditionnelle, et privilégie le milieu urbain au milieu rural.

    En 1996 il fait l'objet d'un grande exposition organisée par South African.

    George Pemba meurt en 2001.

      

    George Pemba exprime dans ses tableaux sa haine sa haine de l'injustice et de l'apartheid. Peignant la lutte des peuples noirs dans la vie quotidienne, humblement et avec humour.

     

     

    On the reverse (1987)

     

    Ce tableau est peint à l'huile sur une planche de dimension 48,5x65cm

     

     

    George Pemba, peintre sud-africain, par Priscillia Grondin

     

    Sur ce tableau de George Pemba, on distingue une ville à l’arrière-plan, peut-être la ville du Cap . Cette ville est majoritairement habitée par des blancs car les noirs ne pouvaient pas vivre au cœur de la ville à cause de la ségrégation. Au milieu du tableau, on voit un serpent sortir de la fumée émanant de la ville . Le serpent est un symbole du mal. On peut penser que, dans ce tableau, il incarne la violence et le racisme des blancs envers les noirs. Et au premier plan, on voit des personnes noires qui quittent leur ghetto pour fuir à cause du serpent. On comprend que ces personnes sont chassées de chez elle à cause de l'apartheid, et qu'elles courent pour échapper à la violence des policiers. Dans les années qui ont suivi la mise en place de l'apartheid, des millions de noirs ont été chassés de chez eux et relogés à l'écart des villes, dans des ghettos réservés aux noirs.

     

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