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    Biographie:

     

    Bansky est le pseudonyme d'un artiste connu pour son art urbain et pour ses peintures. Il est né en 1974 et il est originaire de Bristol, une ville réputée pour son effervescence musicale, dans le sud-ouest de l'Angleterre. C'est sur les murs de sa ville natale qu'il réalisa ses premières œuvres. Parmi ceux qui l'ont fortement influencé figure un français, Blek le rat, rompu à la technique du pochoir, et qui s'est fait connaître à Paris au début des années quatre-vingt.

    Dès le début de sa carrière, Bansky utilise lui aussi une combinaison originale de pochoirs et d'écrits, reconnaissant lui-même qu'il n'est pas forcément très à l'aise avec une bombe aérosol. Quand il était jeune, il appartenait à un groupe de graffeurs, le Bristol's Drybreadz Crew, et se faisait souvent prendre car il opérait très lentement.

    C'est pour cette raison qu'il s'est mis à privilégier la technique du pochoir et celle de l'installation, concept assez vague, qui consiste notamment à créer une œuvre en y incluant des éléments déjà présents dans l'environnement, comme sur cette œuvre réalisée à New-York :

     

     

    Son art est résolument engagé. Bansky fait passer des messages humoristiques à caractère politique et antiraciste.

    Une de ces œuvres a récemment fait la une de nombreux médias, après avoir été effacée par les autorités de la ville, en dépit de sa valeur estimée (environ 500 000 euros). Bansky avait choisi la ville de Clacton-on-Sea, située sur la côte est de l'Angleterre, parce que le maire de la ville avait récemment changé d'étiquette politique en rejoignant l'UKIP, un parti d'extrême droite. Dans cette œuvre que nous allons étudier, il a voulu attaquer l'hostilité des habitants de Clacton-on-Sea envers les immigrés.

     

     

    Les pigeons, Clacton-on-Sea :

     

    Bansky, les pigeons, par Frido Duchemann

     

    Cette œuvre a été réalisée à l'aide de pochoirs. Elle représente un groupe de pigeons qui manifestent avec des banderoles anti-immigration. Ils font face à une hirondelle esseulée. Les messages déployés reprennent les propos des partis xénophobes : « les immigrés ne sont pas les bienvenus », « retournez en Afrique », « Laissez-nous nos vers de terre ».

    Avec beaucoup de cynisme, un habitant de la ville a demandé la destruction de cette œuvre en pointant son caractère « raciste ». Soit cette personne est incapable de comprendre le second degré, soit elle est hostile à l'art et à la liberté d'expression.

    Car le caractère antiraciste de l’œuvre est assez évident. Tout est mis en œuvre dans la composition du dessin pour susciter l'empathie de l'observateur envers l'oiseau migrateur : l'hirondelle, déjà, est autrement plus jolie que les pigeons. De plus, elle est seule face au groupe, prisonnière d'un rapport de force qui lui est défavorable. Elle est également beaucoup plus petite que les pigeons. Enfin, elle oppose son silence au discours hostile de ses adversaires.

    Si Bansky a choisi de représenter l'immigré sous les traits d'une hirondelle, c'est évidemment parce que l'hirondelle est un oiseau migrateur. Mais elle symbolise également l'arrivée du printemps, la saison des fleurs et des amours. Et s'il a choisi de représenter les racistes sous les traits de pigeons, c'est parce que les pigeons sont plus sédentaires que voyageurs. Ils ont également une très mauvaise réputation dans la plupart des grandes villes: envahissant, sale, glouton et batailleur. Le pigeon est aux oiseaux ce que le rat est aux petits rongeurs: une véritable plaie. 

    Quand on sait que la ville de Clacton-on-Sea est aux mains de l'extrême droite, on ne s'étonne pas vraiment que les œuvres d'art soient détruites, surtout si elles véhiculent un message antiraciste. Pour sauver la face, le maire de la ville a prétendu qu'il ignorait qu'il s'agissait d'une œuvre de Bansky, et qu'il serait très flatté d'accueillir l'artiste pour une œuvre plus consensuelle, autrement dit moins politique. Il est assez peu vraisemblable que l'artiste se sente flatté d'une telle invitation.

     

    D'autres oeuvres: 

     

    Bansky est maintenant un artiste au rayonnement international. Parmi ses œuvres qui ont connu le plus grand retentissement, on pense souvent à celles qu'il a réalisées sur le mur de la honte en Palestine, créant des oasis au milieu du béton pour apporter un peu de rêve aux habitants de la région.

     

    Bansky, les pigeons, par Frido Duchemann

     

    Bansky, les pigeons, par Frido Duchemann

    Bansky a également réalisé plusieurs films, dont notamment «  Exit Through the Gift Shop », sorti en 2010.

     

     

     

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    Jean-Michel Basquiat est né à New-York en 1960 et mort en 1988.

    Dès son plus jeune âge, Basquiat montre des aptitudes artistiques et voyant ce talent, sa mère, sensible à l’art , l’emmène au MOMA (Museum Of Modern Art) pour l’encourager à développer son talent.

    Durant son enfance , il fut renversé par une voiture et à l’hôpital, sa mère lui offre le livre : « Henri Gray’s  Anatomy of the Human Body » ou le « Gray’s Anatomy » qui lui servoira plus tard à réaliser une partie de ses œuvres .

    Marqué par la colère et la violence, il transmet ses sentiments dans ses œuvres et mélange BD, collages, signes de jazz ou du rap… pour s’exprimer et également lutter contre la discrimination raciale et la ségrégation .

    René RICARD, critique d’art, publie « The Radiant Child » (l’enfant radieux) en voyant les peintures de Basquiat. Cet article propulse la carrière de Basquiat et il expose ensuite au côté de Keith HARING, Enzo Cucchi…il fait parti du mouvement artistique : le Néo-expressionisme.

    Il travaillera plus tard avec Andy WARHOL avec qui il liera une très profonde amitié.

    En 1987, Andy Warhol meurt et Basquiat est touché : il ne peint plus et se drogue.

    Il «  réapparaît » un an plus tard et expose avec succès.

    Il mourra plus tard d’une overdose.

     

    Jean-Michel BASQUIAT

     

    Basquiat est obsédé par la mortalité, et grâce à son livre offert par sa mère, il peint « en transparence », c’est-à-dire qu’on voit l’intérieur du corps du personnage et ce dernier a le visage comme un masque africain, qui sont ses origines lointaines.  

     

    Jean-Michel BASQUIAT

     

    Il réalise également des autoportraits : 

     

    Jean-Michel BASQUIAT

                  

     

    Per Capita (1981)

     

     

    Jean-Michel BASQUIAT

     

     Analyse :

    Durant son enfance, Basquiat a lu beaucoup de BD, de comics. Il veut représenter ses héros préférés sur ses toiles : Superman et Flash.

    On voit en haut à droite, un éclair, signe de puissance (Flash) et on retrouve les couleurs de Superman : bleu, jaune et noir.

    Le boxer noir ressemble à la statue de la liberté, avec son bras tendu tenant une flamme.Au-dessus de lui : une sorte de couronne ou auréole,Basquiat veut montrer que les noirs peuvent aussi être des héros, il n’y a pas que les blancs.

    En haut au centre, on voit marqué : « E PLURIBUS… », c’est une citation de Benjamin Franklin, mais elle est incomplète :  « E PLURIBUS UNUM » qui signifie « un seul à partir de plusieurs »,  tout cela évoque les idéaux d’égalité et de liberté malmenés aux Etats-Unis.

    A gauche du tableau , il y a une liste d’Etats avec une somme d’argent : « Alabama :$7,484 ; Arizona :$8,646… » ceci indique ce que les noirs gagnaient mensuellement, mais il veut aussi montrer une réalité économique.

    « Per Capita » à droite signifie « par tête , par habitant ».

     

    Irony of negro policeman (1981)

     

     

    Jean-Michel BASQUIAT

     

    Ce tableau représente un policier noir.

    Basquiat a peint avec des couleurs vives et comme d’habitude, a comme base : les graffitis.

    Ce policier porte un chapeau qui ressemble a une cage autour de sa tête, on voit également au niveau de son visage un contour blanc : le policier porte un masque.

    Ce policier devrait sympathiser et protéger ses amis noirs, sa famille,mais il fait respecter les règles des blancs qui défavorisent les noirs.( paradoxe).

     

    Le chapeau montre comment limiter les perceptions indépendantes des noirs, le policier pense comme les blancs, il se déguise en blanc avec son masque, comme s’il faisait partie de la société blanche.

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    Le TURF dancing, acronyme de « Taking Up Room on the Floor » (littéralement : prendre possession du sol) , est une danse urbaine née au début des années 2000 dans la ville d'Oakland, en Californie. Elle doit sa particularité à ses influences variées, dans lesquelles le ballet se mêle aux danses de rue. Et si les danseurs n'ont pour la plupart reçu aucune formation en danse classique, son influence est manifeste quand les danseurs réalisent des pointes ou des pirouettes.

    Parmi les principales danses urbaines à l'origine du Turfing, on peut citer le Popping, né avec les musiques funk des années soixante-dix. Cette danse reposait essentiellement sur une technique de contraction et de relâchement brutal du muscle, qui produisait une secousse visible sur les membres du danseur. On retrouve également une forte influence du Locking, cette autre danse associée à la musique funk, et qui consistait, à la suite d'un mouvement ample, à « verrouiller » littéralement le corps : autrement dit à le figer dans une position particulière, durant un court instant. Le Locking associait à ces mouvement plusieurs figures acrobatiques plus ou moins périlleuses. Le Popping et le Locking sont véritablement les ancêtres de la breakdance, telle que nous la concevons aujourd'hui. 

    Les mouvements de contorsion opérés avec les bras proviennent d'un mouvement beaucoup plus récent, apparu également en Californie, et dont la vidéo suivante nous offre un excellent aperçu.

     

    http://www.wat.tv/video/the-art-of-arm-contortion-74p0r_74oz5_.html

     

     

     

    Mais le Turfing relève surtout de la pantomime. Et s'il est difficile pour le spectateur d'attribuer une signification claire aux figures réalisées, elles constituent pour le danseur un véritable mode d'expression. Les danseurs de Turfing nous content des histoires, qu'ils puisent le plus souvent dans un quotidien marqué par la violence et la pauvreté. Dans « Dancing in the rain », la vidéo tournée par Yoram Savion et sa société de production Yak films, le dernier danseur à intervenir a perdu son frère lors d'un accident de la route, dans les journées qui ont précédé le tournage. Cette chorégraphie à quatre est donc un hommage rendu au disparu.

     

     http://www.wat.tv/video/turf-feinz-rip-richd-dancing-74p87_74oz5_.html

     

     

    Pour réaliser cette vidéo, Yoram Savion a placé sa caméra sur un trottoir. Deux danseurs sont à quelques mètres de lui ; et deux autres se trouvent de l'autre côté de la rue. C'est sur eux qu'est braquée la caméra au début du film. Sur la voie qui sépare le réalisateur des deux jeunes hommes surgit une voiture de police, qui marque un arrêt avant de repartir. La caméra se redresse un instant pour filmer les panneaux placés en hauteur, indiquant le nom des deux rues qui se croisent. Alors seulement, le premier danseur, vêtu d'un anorak rouge, et dont la capuche est rabattue sur la tête, esquisse une première série de mouvements. Sa chorégraphie semble débuter par un signe de croix, comme si le danseur rendait religieusement hommage au disparu; puis, d'un mouvement rapide, il se place au milieu de la chaussée, où il s'immobilise un instant. Cette mise en scène permet bien évidemment de situer précisément l'endroit où vivent ces jeunes danseurs ; et surtout, l'endroit où le frère de l'un d'entre eux a péri accidentellement. La voiture de police rappelle, quant à elle, la forte présence policière qui règne dans les quartiers populaires des villes américaines. Lorsqu'on connaît les circonstances qui ont précédé le tournage, on est tenté de voir, dans la posture que prend le jeune homme au milieu du carrefour, un rappel de l'accident survenu quelques jours plus tôt : peut-être est-ce à cet endroit précis, que la vie de son ami s'est brutalement interrompu quelques jours plus tôt.

    Le deuxième danseur prend alors le relai ; il s'appuie sur le premier danseur pour effectuer une rotation sur lui-même avant de se lancer à son tour au milieu du carrefour, en glissant sur la chaussée mouillée à la manière d'un danseur sur glace. Ses déplacements sont lents, fluides, et extrêmement gracieux. Ils contrastent fortement avec les mouvements saccadés, exécutés au début et à la fin de sa partie. Revenu sur le trottoir, les deux danseurs semblent communiquer avec des personnes placées de l'autre côté de la rue. La caméra suit leur regard et découvre deux nouveaux danseurs qui se lancent l'un après l'autre dans de nouveaux mouvements de danse. Le dernier garçon à entrer en scène est le frère du défunt. Il réalise des pointes, en glissant sur le sol, et alterne - un peu comme le second danseur - des mouvements d'une grande fluidité avec des mouvements plus saccadés qui renvoient au popping. Les deux premiers danseurs les rejoignent ensuite, et chacun d'eux réalise une figure acrobatique pour clôturer cette séquence filmée.

    Ces quatre jeunes inconnus ont été vus plus de quatre millions de fois sur le net. Ils ont donc largement contribué à la diffusion d'une danse qui s'est exportée jusqu'en France, puis les Twins, deux frères jumeaux considérés comme les meilleurs danseurs de la planète actuellement, ont réalisé plus tard des chorégraphies assez proches. Leur style se distingue cependant de celui des jeunes d'Oakland par une plus grande technicité et une plus grande rapidité d'exécution.

     

     

     http://www.wat.tv/video/twins-in-treasure-island-full-74p4l_74oz5_.html

     

     

    Le popping:

     

    http://www.wat.tv/video/the-best-popping-dancer-ever-74p1v_74oz5_.html

     

     

    Le locking:

     

    http://www.wat.tv/video/best-locking-dance-lock-74oz7_74oz5_.html

     

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  • Les Twins:

     

    Les Twins in Treasur Island, par Quentin Behari

     

     

     Les Twins est un duo français de danse, d'origine Antillaise ( Guadeloupe ), formé par les jumeaux Laurent et Larry Bourgeois. Ils pratiquent le New-Style, un style qui fait partie du grand ensemble du hip hop. Originaires de Sarcelles, au nord de Paris, ils sont nés le 6 décembre 1988. Membres d'un groupe de danse appelé Criminalz, ils se font connaître du grand public en 2008 grâce à l'émission Incroyable Talent. Les frères jumeaux sont complémentaires dans leurs rôles : Larry est le spécialiste des mouvements de pieds extrêmes et de l'équilibre. Laurent, quant à lui, celui des mouvements impossibles et ultra fluides.  Laurent et Larry sont les précurseurs d'un style qui mérite d'être développé et de s'étendre dans le monde artistique. Les deux frères ont cette capacité à retenir un morceau dans sa complète constitution et à en exprimer chaque fibre dans leur mouvements, que ce soit du Jazz ou du Hip-Hop, même du Rock, leur compréhension du morceau est constamment juste. Leur talent est aujourd'hui mondialement reconnu puisque les deux jumeaux ont participé à des évènements planétaires comme « The Immortal World Tour », un hommage à Michael Jackson. Ils collaborent également avec des grandes figures de la pop internationale comme David Guetta ou Alicia Keys.

     

    Les Twins in Treasure Island:

     

     

    Dans cette vidéo, les Twins se livrent à un exercice de style proche de la pantomime. Leur chorégraphie reproduit avec subtilité le comportement d'un client de supermarché. Parmi les attitudes les plus caractéristiques, on reconnaît notamment celle du client qui pousse son caddy. Mais on se représente aussi parfaitement le client perplexe, exaspéré par la profusion de produits qui l'empêche de faire son choix. Dans ce registre, le mouvement des mains est essentiel : mains passées sur le front ou qui enserrent le visage pour mimer l'exaspération, main  passée également sur la nuque pour soulager la douleur provoquée par les mouvements de tête ; main qui saisit un produit dans les rayons et qui le replace immédiatement. Tels des danseurs sur glace, les deux frères se déplacent en glissant sur le sol. Ils multiplient les allers et venues, se baissent, se relèvent sans parvenir à se décider.

    Leur chorégraphie se présente comme un véritable interlude à la réalité. Au départ, rien dans leur comportement ne les distingue de clients ordinaires. Ils se fondent parfaitement dans une normalité qu'ils rejoignent à la fin du clip. Mais pendant les quelques minutes que durent leur chorégraphie, ils semblent pris dans une sorte d'ivresse dionysiaque, et se mettent à réaliser des mouvements d'une fluidité et d'une précision exceptionnelles, qui transforment ce banal rayon de supermarché en espace de création.

    Doit-on absolument chercher à y voir un message? Il paraît assez peu vraisemblable que les deux jeunes hommes aient voulu dénoncer la société de consommation. Ils sont eux-mêmes les produits d'une société d'apparats dans laquelle la recherche de style se confond avec la quête permanente d'accessoires nouveaux.

    Ils se sont plus vraisemblablement laissé porter par la conviction que dans les gestes les plus banals du quotidien se cache une chorégraphie secrète qu'il est possible de révéler. Ce sont ces gestes du quotidien qu'ils s'évertuent à sublimer.

    Ainsi, dans la vidéo ci-dessous, les deux jeunes hommes s'emparent de la gestuelle des ouvriers du bâtiment pour construire une chorégraphie qui ressemble à un hommage.

     

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    Monsieur Chat, par Quentin Béhari.

     

    Présentation:

     

    M. CHAT est une création graphique de l'artiste franco-suisse Thoma Vuille, apparue pour la première fois en 1997. Il s'agit d'un chat de couleur jaune orangé, réalisé à l'acrylique. Ce personnage énigmatique arbore toujours un énorme sourire. À partir de 2003, des ailes blanches lui poussent sur le dos.

    Thoma Vuille a réalisé toute une série de créations mettant en scène ce personnage inventé, sur des murs placés à des endroits difficiles d'accès. L'idée lui vient en 1997 au cours d'un atelier dans une école Orléanaise durant lequel une petite fille réalise un dessin de chat qui inspire l'artiste. Celui-ci entreprend alors de peindre son chat sur les murs de la ville d'Orléans, de préférence au niveau des toits, avec pour seul objectif de « mettre de l’humain et de l’amour dans la ville ».

    Le 18 mars 2007, Thoma Vuille est priori en flagrant délit par la police municipale alors qu'il décore un mur d'Orléans. Il est ainsi contraint de révéler l'identité du créateur de M. CHAT, mais la justice ne prononce à son encontre qu'une peine symbolique de 300 euros d'amende avec sursis. Il abandonne alors son statut de graffeur underground pour travailler en partenariat avec des institutions, comme la ville d'Orléans ou le Conseil régional de Poitou-Charentes. .

    Le travail de Thoma Vuille consiste en une déclinaison constante de la figure de M. CHAT, dont le trait s'est assuré au fil des ans. Le dessin est simple, la ligne claire : le chat jaune et souriant fait au premier abord l'effet d'un logo. Toutefois, il ne saurait être ainsi réduit : « Le chat ne se décline pas en logotype, mais furtivement nous captive ». Issu du street art, il déploie sa « silhouette cartoonesque » dans de multiples positions, de face ou de profil, avec ou sans ailes, seul ou accompagné. M. CHAT possède une forte identité, mais qui « supporte les variations ». Sa simplicité même lui permet d'atteindre une dimension symbolique.

     

    Analyse d'une création:

     

    Monsieur Chat, par Quentin Béhari.

     

    En choisissant de représenter Monsieur Chat sur le mur d'une station de métro en rénovation, Thoma Vuille ne s'attendait pas à subir la colère de la RATP. L'entreprise a cependant très mal réagi au travail de l'artiste et a déposé plainte contre lui pour « dégradation ». Ce procès ubuesque a cependant débouché sur une annulation pure et simple de la procédure pour vice de forme ; autrement dit, la cause du street-art reste encore à plaider.

     

    Cette réalisation à l'acrylique met particulièrement en lumière les intentions de l'artiste. Le sourire communicatif du chat est là pour mettre un peu de joie dans un endroit délabré. Monsieur Chat semble sortir d'une bouche d'égout. L'adjonction de traits au niveau des mains et des oreilles est là pour donner l'illusion d'un mouvement : Monsieur chat semble agiter les bras pour attirer l'attention du passant. La devise républicaine notée sur la gauche - et qui a peut-être été ajoutée par quelqu'un d'autre que Thoma Vuille - possède une graphie particulière, les points sont remplacés par de petits cœurs qui rappellent le nez du personnage et qui constituent pour le passant une véritable cure de jouvence puisque ces fantaisies juvéniles renvoient inévitablement à l'enfance.

     

    En associant son dessin à cette devise, Thoma Vuille fait de son personnage un symbole républicain. Il en fait donc un idéal de société comme si le sourire de Monsieur Chat constituait à lui seul un modèle de société.

     

    http://next.liberation.fr/arts/2014/10/29/ratp-pas-de-quoi-fouetter-un-m-chat_1131850

     https://fr-fr.facebook.com/pages/MCHAT-OFFICIEL/129835657034349

    monsieurchat.free.fr/

     

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